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À l’heure où le secteur théâtral réclame une réforme juste et ambitieuse, le projet présenté par l’ASTP (Association pour le Soutien du Théâtre Privé) perpétue les mêmes inégalités que celles qu’elle prétend corriger.
Oui, quelques avancées ont été obtenues de haute lutte :
- la répartition obligatoire du droit à reversement entre coproducteurs,
- l’ouverture de l’ASTP à l’ensemble de la filière via l’affiliation,
- la réduction du cumul des aides par un même théâtre ou producteur.
Mais l’essentiel ne change pas !
Plus de 1 000 contributeurs continueront de payer la taxe, mais seuls une quarantaine de théâtres parisiens pourront bénéficier des aides de l’ASTP.
Un système injuste : 75 % des aides pour les théâtres parisiens le plus souvent adossés à des groupes, 25 % seulement pour tout le reste de la filière (producteurs sans lieu, compagnies et théâtres en région notamment).
Ce déséquilibre structurel reproduit les inégalités du système précédent, dénoncé par le rapport de l’IGAC (Inspection générale des affaires culturelles) publié en 2024, qui l’avait pourtant clairement établi : l’ASTP exclut une grande partie du secteur et freine sa diversité.
Nous demandons une réforme équitable qui intègre les mesures suivantes :
- Un droit à reversement automatique et systématique pour tous les producteurs et coproducteurs d’un spectacle
- La prise en compte des compagnies, qui représentent une large part de la création théâtrale et contribuent, elles aussi, à la taxe sur les spectacles
- Une révision de la répartition des aides, afin de corriger les déséquilibres flagrants entre théâtres producteurs, producteurs sans lieu et théâtres d’accueil
Nous, signataires, demandons :
- Le partage équitable du produit de la taxe entre tous ceux qui la paient,
- La prise en considération de l’ensemble de la filière théâtrale,
- La reprise des discussions avec le ministère de la Culture et la Ville de Paris avant tout vote définitif.
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